La Clara Sofia ne fait qu’une avec son art, jouant avec ce que les émotions étymologiquement : des énergies en mouvement.
Le premier instrument avec lequel on vient au monde est la voix, et La Clara Sofia s’en est emparé d’emblée ; au fil des pratiques auxquelles elle s’adonne en autodidacte – percussions corporelles, circle songs, ateliers d’écriture slam – un rapport physique et intuitif à la musique se développe, son corps se faisant la caisse de résonance des langues qu’elle parle et qu’elle chante : le portugais et l’anglais. Ainsi, avec pour leitmotiv de faire bouger les corps et les âmes, les langues deviennent son fil d’Ariane, les mots ses guides et le corps un vecteur des (5) sens.
En résulte une pop alternative et sensorielle construite autour d’un dialogue ayant pour interlocuteurs principaux la voix et la basse. Un dialogue qui évoque, souvent, la sensualité des souvenirs vécus, et qui se ressent jusque sur scène où, complices, La Clara Sofia, ses partenaires de scène vocalistes, bassiste et le public se répondent, brisant fréquemment le quatrième mur, laissant une énergie solaire circuler.
Son EP « Desembocá », qui signifie « déboucher ; se jeter dans le fleuve » en portugais, est teinté de musiques traditionnelles brésiliennes et d’un fond de trip-hop. Empruntant aux longueurs d’ondes de Camille, La Chica, de Björk ou de Beth Gibbons, “Desembocá ” écrit les premiers mots d’une histoire qui replace notre enveloppe charnelle sur son piédestal.